Lotropedia - Personnages - Elfes - Finrod
"Et Felagund, voyant qu'il était abandonné de tous, ôta de sa tête la couronne d'argent et la jeta par terre en disant :
- Vous pouvez trahir votre loyauté envers moi, mais je suis tenu par mon serment. Et s'il en reste sur qui l'ombre de notre malédiction ne soit pas encore passée, il y en aura bien quelques-uns pour me suivre, afin que je ne sorte pas d'ici comme un mendiant qu'on laisse à la porte."
extrait du Lai de Lethian
Finrod fut un prince noldo, et l'un des plus grands héros des Elfes.
Fils aîné de Finarfin, il est du sang de Finwë par les hommes, et de ceux d'Olwë et de Lenwë par les femmes. Il eut pour frères Orodreth, Angrod et Aegnor, et sa soeur fut Galadriel, qui resta en Terres du Milieux jusqu'à la fin du Troisième Âge.
Son nom signifie « belle chevelure » en quenya : il tenait en effet de sa mère la blondeur des Vanyar, qui surpassait celle des Noldor. Pour le reste, il était grand et robuste comme les siens, d'un calme et d'une attention remarquables.
Ami de Turgon, il le suivit par amitié, et par attrait pour les Terres du Milieux : il quitta donc Aman sans haine contre les Valar. Parti en dernier, il ne prit pas part au massacre d'Alqualondë, et souffrit de la trahison de Fëanor. Si cela lui valut les affres d'Helcaraxë, il gagna ainsi la confiance de Thingol, qui l'aida à construire sa forteresse Nargothrond.
Cette cité, aménagée pour lui par les Nains, lui valut le surnom de Felagund (felak-gundu : Creuseur de cavernes dans la langue naine), et sa générosité fit de lui un Ami des Nains.
Au cours d'un de ses nombreux voyages, il rencontra les premiers Humains, qu'il instruisit et guida jusqu'aux portes des royaumes elfiques : il y gagna les titres de Nom (le Sage) et d'Ami des Hommes, ainsi que l'amitié de Barahir qui lui sauva la vie à Dagor Bragollach.
En témoignage de gratitude, il fit serment de payer sa dette à la lignée de Barahir, et scella cette promesse en donnant son sceau à l'Humain.
Tout ce temps il était resté seul. Il confia à Galadriel qu'il devait rester sans attache car il sentait venir l'heure où il devrait tout laisser derrière lui... Mais les bardes murmurent que d'aussi froides pensées ne lui étaient pas coutumières, et qu'il pleurait toujours la perte d'Amarië des Vanyar, qui ne l'avait pas suivi hors d'Aman.
